Pauvres créatures – Yorgos Lanthimos
Date de sortie : 17 janvier 2024
Résumé :
Bella est une jeune femme ramenée à la vie par le brillant et peu orthodoxe Dr Godwin Baxter. Avide de découvrir le monde dont elle ignore tout, elle s’enfuit avec un avocat habile et débauché, et embarque pour une odyssée étourdissante à travers les continents.
Ce que j’en ai pensé :
Issue d’une expérience scientifique, Bella Baxter a le cerveau d’un nourrisson dans le corps d’une jeune femme. Un genre de monstre du docteur Frankenstein nouvelle génération au féminin. L’histoire est intrigante surtout quand elle est vendue comme l’histoire d’une émancipation féminine, l’histoire d’une jeune femme qui découvre le plaisir et qui développe une soif d’apprendre sexuellement et intellectuellement parlant. Mais c’est justement à ce niveau là que j’ai été déçue.
Emma Stone est fascinante, elle habite son personnage de manière remarquable. Les décors en carton pâte et la lumière sont sublimes sans parler des costumes qui sont incroyables. Visuellement ce film m’a transporté dans un voyage fantasmagorique, baroque, étrange et extravagant.
En revanche sur le fond je n’ai pas toujours trouvé ça très bien traité. Au début, le désir et la découverte des corps est plutôt intéressant et puis très vite je trouve que ça devient un peu cliché jusqu’à en devenir grotesque lors de la séquence du bordel parisien. C’est à ce moment là qu’on se rend compte que personne ne peux mieux parler des femmes et de leurs désirs que les femmes elles-mêmes.
Mais si on en revient à l’esthétique du film, il est tout simplement incroyable, on en ressort avec des étoiles plein les yeux parce que c’est inventif, déstabilisant, plein d’étrangetés, fou, quelques fois émouvant, parfois drôle là on on ne s’y attend vraiment pas. C’est une sorte d’œuvre non identifiée qui ne laissera personne indifférent.
Une note : 07/10
Animal Lecteur 