Lecture/littérature étrangère

Le coût de la vie – Deborah Levy

Le coût de la vie – Deborah Levy

Editions du sous-sol / 2023 / 8,70€

Quatrième de couverture :

Un divorce forcément douloureux, une grande maison victorienne troquée contre un appartement en haut d’une colline dans le nord de Londres, deux filles à élever et des factures qui s’accumulent… Deborah Levy a cinquante ans quand elle décide de tout reconstruire, avec pour tout bagage, un vélo électrique et une plume d’écrivain. L’occasion pour elle de revenir sur le drame pourtant banal d’une femme qui s’est jetée à corps perdu dans la quête du foyer parfait, un univers qui s’est révélé répondre aux besoins de tous sauf d’elle-même. cette histoire ne lui appartient pas à elle seule, c’est l’histoire de chaque femme confrontée à l’impasse d’une existence gouvernée par les normes et la violence sournoise de la société, en somme de toute femme en quête d’une vie à soi.

Ce livre éblouissant d’intelligence et de clarté, d’esprit et d’humour, pas tant récit que manifeste, ouvre un espace où le passé et le présent coexistent et résonnent dans le fracas incessant d’une destinée. Le Coût de la vie tente de répondre à cette question : que cela signifie-t-il pour une femme de vivre avec des valeurs, avec sens, avec liberté, avec plaisir, avec désir ? La liberté n’est jamais gratuite et quiconque a dû se battre pour être libre en connaît le coût. Marguerite Duras nous dit qu’une écrivaine doit être plus forte que ce qu’elle écrit. Deborah Levy offre en partage cette expérience.

Ce que j’en ai pensé :

Le coût de la vie fait parti d’un triptyque composé d’un premier tome intitulé Ce que je ne veux pas savoir où l’auteure revient sur son enfance en Afrique du Sud et Majorque avant de s’installer en Angleterre, le deuxième tome est Le coût de la vie dans lequel Deborah Levy parle de sa vie de femme divorcée, de mère de famille, de sa bataille pour se maintenir économiquement à flot et son désir de vivre de sa plume et enfin le troisième volet Etat des lieux, elle revient à nouveau sur ses différents voyage mais surtout dresse un inventaire de ce qu’elle possède. Ces trois romans peuvent se lire indépendamment les uns des autres, n’ayant pas lu le premier, la compréhension du deuxième n’a pas été altérée.

Dans ce texte j’y ai trouvé de très bonne idées, des réflexions sur le féminisme, sur la féminité, la liberté et l’indépendance, mêlées à des anecdotes, des instants de vie et des rencontres de l’écrivaine. Elle y livre des détails de sa vie quotidienne et son expérience douloureuse du divorce qui pourtant a été bénéfique pour elle. La couleur lumineuse du jaune est omniprésence en contraste avec le récit de la mort de sa mère, sa quête quotidienne de glaces à l’eau pour lui apporter à l’hôpital, un poulet qui meurt une deuxième fois en étant écrasé par une voiture, un appartement froid sans eau, son vélo électrique, le cabanon vétuste que lui prête une amie pour qu’elle puisse écrire.

J’ai cependant j’ai trouvé qu’il y avait trop de ceci et pas assez de cela pour adhérer complètement à ce récit. Les anecdotes de vie quotidiennes sont pour certaines beaucoup trop détaillées et sans grand intérêt tandis que des réflexions qui mériteraient qu’on s’y attarde plus sont exposées trop brièvement. Je n’ai pas été transportée par cette écriture qui pourtant à été de nombreuses fois saluée par les critiques et même récompensée.

Une note : 06/10

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