Lecture/littérature française

Les indifférents – Julien Dufresne-Lamy

les indifférents

Les indifférents – Julien Dufresne-Lamy

Belfond / 8€ / 2019

 

Quatrième de couverture :

     Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
    Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
  De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains.
   Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables.
      La bande est devenue bestiale.
    Dans un style haletant et incisif, le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy dessine le portrait d’une jeunesse aussi cruelle que prodigieuse.

Ce que j’en ai pensé :

      Voilà une histoire qui ne laisse pas indifférent contrairement à son titre ou plutôt à ses personnages. Ce roman a un goût de vacances, de peau dorée au soleil, d’odeur de pins, de sel marin mais avec un arrière goût amer. On y trouve paradoxalement une certaine chaleur du sud de la France mais aussi un vent glacial qui s’abat sur ce lieu. Ce qui pourrait être en apparence une histoire banale de 4 adolescents qui forment une bande soudée cache un suspense lourd. On le sait dès le départ qu’une tragédie se profile. On alterne entre l’histoire de l’arrivée de Justice au Cap Ferret et des courts chapitres qui décrivent l’événement épouvantable sans révéler les acteurs ni la victime. Des indices sont dévoilés petit à petit ce qui rend cette histoire addictif, on n’a pas envie de quitter ce roman, on veut évidement qui est la victime, ce qui s’est passé, comment va se finir cette histoire.

     Ce roman est une critique sociale de la petite bourgeoisie de ce coin de paradis, de l’ambiance festive et superficielle qu’on y trouve, il révèle la sombre nature humaine où le poids des secrets est lourd, où les adolescents cachent des choses impensables pour les adultes.

      Evidemment c’est le genre de roman que j’adore et qui m’a beaucoup fait pensé aux histoires de Monica Sabolo ou Maëlys de Karengal. C’était le première fois que je lisais cet auteur mais je vais rapidement me pencher sur ces autres romans.

Une note : 8/10

Laisser un commentaire