L’origine du mal – Sébastien Marnier

L’origine du mal – Sébastien Marnier

Date de sortie : 05 octobre 2022

Résumé :

Dans une luxueuse villa en bord de mer, une jeune femme modeste retrouve une étrange famille : un père inconnu et très riche, son épouse fantasque, sa fille, une femme d’affaires ambitieuse, une ado rebelle ainsi qu’une inquiétante servante.
Quelqu’un ment.
Entre suspicions et mensonges, le mystère s’installe et le mal se répand…

Ce que j’en ai pensé :

Et si la famille était l’origine du mal ?

Stéphane est une femme qui a grandit sans son père, mais arrivée à la quarantaine, elle décide de partir à la rencontre de celui-ci. Elle découvre un père qui au premier abord semble malheureux dans une famille où les femmes (son épouse et sa fille) veulent l’évincer. Chef d’entreprise, sa fille George veut reprendre le flambeau tandis que Louise sa femme, dilapide son argent dans toutes sortes d’objets dont elle se fiche complètement et qu’elle laisse dans des boîtes partout dans le magnifique manoir où ils vivent. Il y a aussi la fille de George, Jeanne, photographe en herbe qui attendent avec impatience d’être en âge de quitter la maison et surtout cette famille et puis Agnès, la servante mais aussi la copine de Stéphane qui est en prison. Bref un joyeux bordel de personnages tous plus excessifs les uns que les autres !

L’origine du mal, c’est l’histoire d’un groupe de femmes qui a pour objectif de faire mourir le seul homme de la famille. C’est un film cruel, surprenant, méchant, déroutant, immoral, vénéneux, impitoyable mais surtout ironique et parfois malaisant. Un véritable thriller familial tordu à base de règlements de comptes, de mensonges, de manipulations, de secrets, de rivalités. J’ai adoré l’aspect Cluedo notamment grâce au décors car l’histoire se déroule en huis clos dans une villa luxueuse mais inquiétante avec des escaliers en marbre démesurés, des meubles et objets en tout genre de partout, des plantes, des animaux empaillés, une chambre renfermant 4500 VHS mais surtout dans la recherche du ou des menteurs. Ces personnages sont extraordinaires, ils sont à la fois victimes et bourreaux, hypocrites à souhait et tellement cruels.

Si j’ai trouvé la première partie un peu longue, j’ai complètement adoré les décors baroques, les personnages surprenants notamment Laure Calamy qui y est diabolique, la B.O orchestrale qui colle parfaitement et cette critique dissimulée du patriarcat.

Une note : 07/10