Chanson douce – Lucie Borleteau
Date de sortie : 27 novembre 2019
Résumé :
Paul et Myriam ont deux enfants en bas âge. Ils engagent Louise, une nounou expérimentée, pour que Myriam puisse reprendre le travail. Louise se montre dévouée, consciencieuse, volontaire, au point que sa présence occupe une place centrale dans la famille. Mais très vite les réactions de Louise deviennent inquiétantes.
Ce que j’en ai pensé :
Adapté du prix Goncourt de 2016 écrit par Leïla Slimani, Chanson douce est un thriller domestique et psychologique à faire frissonner. Cette histoire tiré d’un fait réel ayant eu lieu aux Etats-Unis donne la chair de poule, fait froid dans le dos et met très mal à l’aise.
J’avais adoré le livre et son atmosphère anxiogène où la tension est maîtrisée bien que l’issue de cette histoire ne soit dévoilée dans la première phrase alors que le film suit un récit chronologique.
On voit bien le changement d’attitude de Louise, la nounou magnifiquement intréprété par Karin Viard qui est tout d’abord bienveillante, puis autoritaire, dérangée pour finir complètement psychopathe (bien qu’elle devait l’être dès le début). De ce fait le film commence de manière légère, avec une vie de famille heureuse, des scènes banales du quotidien et puis on sent que ça devient bizarre après l’arrivée de Louise dans la famille, puis malsain, glauque pour finir très violement. On devine rapidement la solitude dans laquelle est plongée cette femme qui peut susciter la compassion dans un premier temps puis la frayeur.
Bien que je lui ai trouvé quelques longueurs, le film est très bien fait, la tension est maîtrisé, le casting est fort, avec une direction parfaite des enfants et des libertés prises par rapport au livre qui sont très bien mises en oeuvres notamment la scène d’invasion de poulpes dans l’appartement de Louise et celles où elle se balade nue dans l’appartement de Myriam et Paul alors qu’ils sont en vacances.
Une note : 8/10
Animal Lecteur 